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Les ‘mauvaises’ habitudes que votre chiot doit prendre de toute urgence
Publié le 22 Janvier 2020
Quand on adopte un chien – et un chiot en particulier, tout le monde regorge de ‘bons conseils’. Bizarrement, vos amis deviennent des experts en éducation canine. Vos proches regorgent subitement de conseils pour bien le dresser.
Sont-ils formés en éducation canine ? Ont-ils un diplôme de comportementaliste ? Ont-ils eux-mêmes été accompagnés par un vrai professionnel bienveillant ?
Si la réponse à toutes ces questions, est « non », alors surtout :
Ecoutez bien les conseils de vos proches… et faites tout l’inverse !
Vous m’avez bien lu.
Dans 99% des cas, les amis qui vous conseillent sur l’éducation du chien n’en savent pas plus que vous. Ils répètent des légendes urbaines partagées sur les réseaux sociaux. Ils déblatèrent des idées reçues tout à fait obsolètes. Ils récitent des manuels de dressage canins complètement vétustes.
Aujourd’hui, nous allons faire exactement l’inverse. Je vais vous présenter 4 « mauvaises habitudes » que tous les chiots devraient apprendre. Peut-être les connaissiez-vous déjà ?
Le panier, c’est l’Eldorado des récompenses
De plus en plus de maîtres se plaignent d’avoir un chien ‘hyperactif’. Qui ne ‘tient pas en place’. Ce n’est pas si surprenant.
Traditionnellement, on donne de l’attention à son chien, on le récompense, quand il est dans l’action. Par exemple : quand il vient au pied ; quand il s’assoit ; quand il attrape sa balle…
A l’inverse, on récompense rarement le calme.
Les chiots très actifs reçoivent-il une récompense quand ils sont sagement installés dans leur panier ? Couchés en dessous de la table ? Quand ils ne font… rien du tout ?
Non. En général, on les ignore. Alors je vous le demande : quel intérêt pour eux d’être calme ?
Plutôt que d’ignorer un chiot qui va dans son panier, faites l’inverse. Récompensez-le quand il y va de lui-même. Donnez-lui une petite friandise quand il est sagement installé sur son coussin. En bref : renforcez tous les moments de calme à l’aide de récompenses.
Alors certes, on ne dérange pas un chien qui est dans son panier. Un chien qui dort profondément n’a probablement pas envie d’être embêté. Mais beaucoup de personnes font du panier un endroit sacré et reclus qu’il ne faut jamais approcher, auquel uniquement le chien aurait accès. C’est faux. Le panier doit être un endroit réjouissant, dans lequel votre chien obtient des choses agréables – grattouilles, friandises… et parfois simplement du repos.
Encouragez votre chiot à aimer le contact
« Ne le prends pas dans les bras quand il réclame, ce n’est pas un bébé ! »
« Si tu le caresses dès qu’il te sollicite, il deviendra chef de meute ! Tu vas finir esclave de ton chien ! ».
En voilà une drôle d’idée. Il faudrait donc caresser mon chien uniquement quand il ne le réclame pas ? Quand il n’en a pas envie ?
Après avoir enseigné le calme à votre chiot comme expliqué ci-dessus, il faut aussi savoir faire l’inverse : lui apprendre à apprécier les manipulations.
Si votre chiot est curieux, et demandeur d’attention, profitez-en.
Imaginez qu’il n’ait jamais été pris dans les bras, puis un jour, vous recevez des enfants en bas âge chez vous. 5 secondes d’inattention suffisent à ce que l’un d’entre eux essaye de soulever le chien. S’il n’a pas été habitué à apprécier ces manipulations, cela peut vite tourner au drame.
Idem pour les manipulations vétérinaires. Chez les chiens méfiants, se faire ausculter, tripoter, palper, peut être très angoissant. Certains se laissent faire, et d’autres absolument pas.
Si votre chiot est naturellement avenant, profitez-en pour lui faire apprécier les manipulations – par vous, mais aussi par d’autres personnes ! Chaque manipulation doit être agréable pour votre chien. Pour rendre l’activité plus amusante, associez chaque manipulation à une récompense.
Ainsi, vous finirez avec un chiot qui adorera le contact des humains – peu importe le contexte !
Encouragez votre chien à ronger
Voilà un scénario hélas très commun : un chiot, ou jeune chien, ronge un coin de table, une chaise, une chaussure… Et il se fait sévèrement gronder par son maître. Puni.
Le chiot a besoin de ronger. Il ne peut pas faire autrement. On peut le gronder autant qu’on le souhaite, c’est inévitable.
Plutôt que de gronder un chien qui ronge un meuble, prenons l’habitude de le rediriger vers autre chose – un objet qu’il a le droit de ronger. Son jouet, du bois de cerf, un os cru… Peu à peu, le chiot prend ainsi l’habitude de ronger uniquement les objets qui lui sont dédiés.
Il délaissera vos meubles, et apaisera la douleur des dents qui poussent.
Nourrissez votre chiot… quand bon vous semble.
« Votre chiot doit manger après vous, pour qu’il comprenne qui est le chef ! ». Balivernes.
Votre chien dépend de vous pour se nourrir, et croyez-moi, il en a parfaitement conscience. C’est vous qui décidez de l’heure du repas, c’est vous qui contrôlez l’accès aux croquettes. Vous n’avez pas besoin de forcer votre chien d’attendre la fin de votre repas avant de le nourrir pour prouver votre ‘domination’.
Profitez plutôt du repas de votre chien pour lui apprendre des exercices d’auto-contrôle ; ou bien pour lui faire travailler la mastication, à l’aide d’un Kong par exemple.
Personnellement, je nourris mes chiens deux fois par jour. Le matin, ils mangent après moi. Le soir, ils mangent avant. Anecdote amusante : quand mes chiens voient, à la fin de mon petit déjeuner, que je commence à finir mon thé, ils s’assoient tous à côté de la table, en me regardant avec insistance. Si je tarde trop, Maki se met à aboyer !
Mais pendant mon dîner, mes chiens sont repus. Ils savent qu’ils n’auront plus de croquettes de la soirée. Résultat : ils sont beaucoup plus calmes, et se reposent gentiment dans leur panier.
Surtout, n’hésitez pas à partager cet article avec vos proches, surtout s’ils sont en phase d’adoption d’un chien.
Claude Lefevre
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