Rappel de vaccin : votre chien en a-t-il réellement besoin ?

Aujourd’hui, la majorité des vétérinaires survaccine nos chiens.

On ne peut pas leur en vouloir.

D’abord, parce que oui, les vaccins ont considérablement allongé l’espérance de vie de nos chiens. Sans la vaccination, nos chiens décéderaient de maladies mortelles comme la parvovirose ou l’hépatite de Rubarth. Il est donc normal que les professionnels de la santé soient enclins à vacciner.

Mais entre vaccination et survaccination, il y a une ligne à ne pas franchir. Cette ligne existe depuis les dernières découvertes d’immunologues reconnus, comme le célèbre Dr Ronald Schultz[1]. Malheureusement, si elles sont maintenant enseignées dans les écoles vétérinaires, elles n’ont pas encore été assimilées par les professionnels plus anciens.

Ces découvertes, je vous les partage dans ma lettre.

Vous vous demandez peut-être (et la question est légitime) : pourquoi s’inquiéter des vaccins trop réguliers ? Quel est le problème avec un vaccin annuel ?

Tout simplement parce que la vaccination peut engendrer des effets secondaires assez graves.

Assez fréquemment, le chien va présenter des signes de léthargie après sa vaccination. Il peut perdre ses poils là où il a été injecté ; souffrir de léthargie ; raideur : d’ulcères buccaux : et de fièvre. Parfois, les effets sont plus graves : immunosuppression ; boiterie ; détresse respiratoire… Et, dans les pires cas, un sarcome (tumeur cancéreuse) au site de l’injection ; des crises d’arthrite et polyarthrite ; des maladies de la glande thyroïde[2]…

Oui, les bénéfices surpassent les effets (du moins pour les vaccins de base, c’est-à-dire ceux qui protègent contre la maladie de Carrée, Hépatite de Rubarth, et Parvovirose – CHP).

Mais si vous appreniez que vous pouviez profiter de ces mêmes bénéfices… Sans multiplier les risques de ces effets secondaires ? Sans payer 60€ tous les ans pour une injection ? Continueriez-vous à le faire vacciner si régulièrement ?

Votre chien n’a pas besoin d’être vacciné tous les ans.

Et votre vétérinaire devrait le savoir : c’est écrit sur la notice de tous les vaccins de base.

(Notez bien que je parle ici des vaccins de base (CHP), les plus importants. Les vaccins optionnels feront l’objet d’une prochaine lettre. Ces derniers doivent effectivement être renouvelés tous les ans, voir plus souvent, pour protéger votre chien).

Prenons le vaccin CHP commercialisé par le laboratoire Nobivac. Vous trouverez en bas de page un lien vers sa description sur Med’Vet – un site à l’usage des vétérinaires qui répertorie différents médicaments[3]. La notice est claire : « Durée de l’immunité : 3 ans pour les maladies de Carrée (…), 3 ans pour l’hépatite contagieuse et la parvovirose ».

Donc même les laboratoires, qui pourtant ont intérêt à vendre plus de vaccins, le disent : il est inutile de vacciner contre le CHP tous les ans !

Mais mieux encore :

En fait, votre chien n’a même pas besoin d’être vacciné tous les 3 ans !

La notice sur les vaccins conseille de faire un rappel tous les 3 ans pour protéger votre chien.

Mais là encore, on peut limiter la survaccination. D’abord, parce que les vaccins de base (CHP), lorsqu’ils sont effectués avec succès, donnent à l’animal une immunité stérile.

C’est-à-dire une immunité qui dure minimum 7 à 9 ans, et souvent toute la vie.

Cela a été prouvé dans les recherches du célèbre immunologue Dr Ronald Schultz[4]. Alors, pourquoi les vaccins indiquent-ils seulement 3 ans sur leurs notices ? En fait, il s’agit simplement d’un compromis. Un compromis entre les immunologues et leurs formidables découvertes, et l’intérêt des laboratoires, pour qu’ils ne perdent pas trop d’argent. Je cite ici le Dr Richard Ford, qui faisait partie du comité d’experts qui a décidé de cette durée d’immunité en 2003 : « C’est complètement arbitraire… Il n’y a aucune science qui justifie cette recommandation de 3 ans » [5].

Alors si ce n’est 3 ans, combien de temps dure l’immunité suite à un vaccin CHP ?

Justement, on ne le sait pas – car aucun laboratoire ne financera des études en faveur de l’immunité à vie.

Le Dr Ronald Schultz a, dans ses propres recherches, établi que les vaccins immunisaient nos chiens bien plus longtemps qu’on ne le croit – au moins 15 ans pour la maladie de Carrée, et 9 ans pour l’Hépatite de Rubarth et la Parvovirose.

Les laboratoires ne se sont pas précipités pour confirmer ces découvertes. Normal : financer de telles études coûte cher. Surtout, l’immunité à vie signifie moins de vente de vaccins… qui ne l’oublions pas, reste un business. Sommes-nous donc obligés de vacciner nos chiens tous les 3 ans ? Non ! Car il existe une alternative.

Cette alternative s’appelle le titrage, ou le vaccicheck. Très peu de vétérinaires le proposent. Pourtant, si vous êtes méfiants face aux risques de la vaccination, le titrage peut être salvateur.

Le VacciCheck – un test contre la survaccination

Le VacciCheck (ou titrage) est un moyen de savoir si votre chien est immunisé contre une maladie, ou s’il a besoin de faire un rappel de vaccin.

Ce test dure 20 minutes, et commence par une prise de sang. Le vétérinaire va ensuite analyser le sang, et déterminer le taux d’anticorps de votre chien. S’il est suffisamment élevé pour le protéger des maladies en question, alors pas besoin de renouveler le vaccin. Si non, alors vous pouvez faire le rappel. C’est simplissime.

A savoir que si votre chien est toujours immunisé, il le sera également contre le vaccin de rappel : les anticorps le combattront et le rappel devient totalement inutile. Le fait de survacciner ne protégera pas plus votre chien.

En plus, même la WSAVA (Organisation Mondiale de la Santé des Animaux de Compagnie) a récemment insisté sur la nécessité de contrôler l’immunité des chiens et des chats, et de ne revacciner les animaux de compagnie que lorsque cela est nécessaire[6].

Et pourtant aujourd’hui, la plupart des vétérinaires préfèrent réadministrer toute la panoplie de vaccins sans se poser de questions.

Pourquoi le VacciCheck n’est-il pas plus populaire ?

D’abord, parce qu’il coûte aussi cher que de faire vacciner votre chien.

• Admettons que le test soit négatif, et que votre chien ne soit plus immunisé : vous aurez payé 60€ votre test, puis il faudra payer de nouveau 60€ pour le rappel de vaccin. Certains propriétaires préféreront économiser cette somme, et faire le rappel tous les 3 ans. Mais s'il est immunisé, alors il l'est pour presque toute sa vie. Vous préservez la santé de votre chien, et celle de votre porte-monnaie.
• Ensuite, parce que le VacciCheck est peu connu des propriétaires d’animaux, donc peu demandé. Inutile donc, pour les vétérinaires, d’en commander pour leur clinique. Si vous pensez opter pour un titrage plutôt qu’un rappel de vaccin systématique : parlez-en à votre vétérinaire. Partagez-lui les études et documents que vous trouverez en lien en bas de cet e-mail. Les plus ouverts d’esprit s’intéresseront au Vaccicheck, qui représente une réelle avancée en immunologie animale.

PS : attention aux vaccins optionnels contre par exemple la toux du chenil, la leptospirose, la maladie de lyme, giardia… Ils ne sont efficaces qu’un an. Parfois même moins. De plus, le niveau de protection baisse à mesure que les jours passent. Alors si vous faites le choix de vacciner contre ces maladies ‘secondaires’, oui, il faut effectuer les rappels de vaccin de façon régulière.

1 Interview de l’immunologue Dr Ronald Schultz par lé vétérinaire Dr Karen Becker https://www.youtube.com/watch?v=L1Xd5ghnlJ4 2 https://healthypets.mercola.com/sites/healthypets/archive/2012/08/20/pets-over-vaccination-disease.aspx 3 Description de la durée de l’immunité d’un vaccin Nobivac : http://www.med-vet.fr/medicament-nobivacchp-p290 4 http://belbergere.com/documents/vaccinations/vaccinedurationShultz.pdf 5 http://aunomduchien.com/vaccination-2/ 6 https://www.wsava.org/WSAVA/media/Documents/Guidelines/WSAVA-Directives-deVaccination(1).pdf