Blog - Santé & Alimentation

Shampoings : du cancer en bouteille

Publié le 04 Novembre 2020
Shampoings : du cancer en bouteille
Avez-vous déjà lu les composants du shampoing de votre chien ?
Je me suis prêté à ce petit exercice la semaine dernière :
Eau, Laureth sulfate de sodium, Cocamide dea, Chloride de sodium, bétaïne de cocamidopropyle, extraits de nasturtium officinale, extraits de racine de fragron faux houx, extraits de grande capucine, glycérine, fragrance, propylène glycol, chlorphénésin, limonène, distéarate, acide citrique, cocopolyamine, linalool, cocamide mea, méthylisothiazolinone, sorbate de potassium sorbeate, benzoate de sodium.
Rien que ça !
Ce shampoing est pourtant certifié Ecocert, avec des « ingrédients d’origine bio ». Mais devant cette étiquette, impossible de comprendre sa vraie composition.
Ça, les industriels le savent.
Aujourd’hui, un consommateur non informé n’a aucun moyen de différencier un shampoing naturel d’un produit chimique néfaste.
Ces derniers nous dévoilent des photos de chiens avec un beau pelage brillant… et, au dos, en tout petit, une composition intentionnellement vague. Et encore, quand il y en a une.
Par exemple, j’ai déjà vu l’ingrédient « shampoing naturel » figurer parmi une liste d’ingrédients.
Je ne sais pas si vous avez déjà trouvé du « shampoing naturel » à l’occasion d’une promenade en forêt… Pour ma part, je trouve ça un peu louche !
Maladies de peau, irritations, sécheresse : les shampoings qui font plus de mal que de bien
Le cancer est la principale cause de décès chez le chien adulte.
5 % des cas de cancer sont liés à la génétique... Les 95 % restants sont liés à des causes environnementales.
Alimentation, pollution, et exposition aux produits chimiques — notamment dans les shampoings, que certains frictionnent tous les mois sur la peau de leur chien.
La peau est le plus gros organe du corps humain – et canin ! Mais chez le chien, elle est particulièrement fragile.
Notre épiderme est composé de 10 à 15 cellules. Celle du chien : que de 3 à 5 cellules. Il est donc primordial d’en prendre soin.
Comment ? En évitant les shampoings chimiques et agressifs.
D’abord, parce que ces derniers contiennent des Sulfates — l’agent qui permet au shampoing de mousser. Pratique… Mais nocif.
Les sulfates, aussi présents dans certains détergents, décapent complètement la peau de votre chien. Il balaye tout le sébum, les cellules protectrices… laissant ainsi la peau nue et asséchée.
C’est souvent lui le responsable des irritations et autres maladies de peau.
Les industriels utilisent également des agents comme le paraben, ou des dérivés du formaldéhyde comme conservateurs.
Ingrédients qui ont été liés à des risques de cancer, de maladies de peau, ou des troubles de reproduction.
« Pas grave, il suffit d’acheter des shampoings sans Paraben ou Formaldéhyde » me diriez-vous.
Bien sûr — sauf que la législation française n’impose aucune obligation d’étiquetage concernant les cosmétiques pour animaux.
À nous d’être plus malins que les industriels.
À nous de voir au-delà de leurs étiquettes mensongères.
Je vous donne les clefs pour y parvenir.
Greenwashing des shampoings industriels : ne soyez pas dupes !
Les propriétaires de chiens sont de plus en plus enclins à utiliser des produits naturels pour leurs compagnons.
Les industriels en sont conscients. Bonne nouvelle ? Pas vraiment.
Car si le nombre de shampoings étiquetés « naturels » explose sur le marché… La liste des ingrédients demeure catastrophique.
C’est ce qu’on appelle le « Greenwashing ».
On ajoute le mot « naturel », on met une photo de plante sur la bouteille, on précise que le shampoing est « à base d’huiles essentielles »… tout ça autour d’une photo de chien souriant au pelage soyeux.
Le tour est joué.
Le consommateur a l’impression d’acheter un shampoing sans produits chimiques dangereux. Erreur !
Prenons un exemple concret : le shampoing Anju « au bois de Panama ».
Sponsor des meilleurs toiletteurs en concours de beauté, Anju se vend comme le shampoing de luxe par excellence.
Même leurs ingrédients font rêver : en gros sur l’étiquette : « Bois de Panama, Passiflore, Provitamines » ; on pourrait croire à du naturel.
Puis, en plus petit, en dessous : « Mélange de : 5-chloro-2-méthyl-2H-isothiazol-3-one ; 2— methyl-2H-isothiazol-3-one ». Aïe.
De manière générale, les ingrédients incompréhensibles ne sont pas bon signe. Et visiblement, ils ne sont pas tous dévoilés.
Une recherche sur internet confirme mes craintes.
Le shampoing Anju contient de la Méthylisothiazolinone — un puissant biocide neurotoxique et allergène1, source d’eczémas chroniques.
Malheureusement, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Comment donc se retrouver dans un marché où :
  • les industriels n’ont aucune obligation de dévoiler les ingrédients dans leurs produits ;
  • le mot « naturel » n’est plus qu’un argument marketing ;
  • la liste des ingrédients, quand elle est divulguée, est incompréhensible ?
Trois méthodes.
La première : connaitre la liste des ingrédients à éviter à tout prix.
La deuxième : reconnaitre les indices d’un bon shampoing.
Et, pour mettre toutes les chances de votre côté, la troisième : fabriquer vous-même votre shampoing maison, pour être sûr de sa composition — je vous donne ma recette en fin de lettre.
Allergies, cancer, détergents… Fuyez ces 5 ingrédients !
Ne vous fiez pas à l’étiquette sur le shampoing — regardez plutôt la notice derrière.
Lisez bien la liste des ingrédients.
S’il n’y en a pas (ou si elle est manifestement trop courte), c’est mauvais signe.
Voici les 5 ingrédients à éviter à tout prix. S’ils figurent dans la liste, reposez le produit sur l’étagère : il est potentiellement dangereux.
Les conservateurs chimiques
Tous les conservateurs ne sont pas nocifs.
Parfois, la liste des ingrédients indique juste « conservateurs » sans donner plus de précisions sur le produit.
Le but : cacher le produit toxique qui se cache derrière cette dénomination générale.
Souvent, les conservateurs utilisés sont des formaldéhydes — agent cancérigène et responsable d’irritations cutanées.
Pas étonnant que Johnson & Johnson, marque américaine de produits pour bébés, l’ait retiré de tous ses produits.
Nos chiens n’ont pas cette chance.
Pourtant, des études ont prouvé que le formaldéhyde était facilement absorbable par la peau…
Les Sulfates
Ce sont eux qui s’attachent à la saleté pour qu’elle parte ensuite au rinçage – mais cet agent est surtout utilisé pour ses propriétés moussantes.
Le problème : les sulfates décapent complètement la peau du chien, lui arrachant tout son sébum, essentiel à sa protection.
Bannir tous les produits avec des « sulfates » dans la liste des ingrédients ? Pas si simple !
Les sous-produits utilisés pour transformer la matière végétale en détartrant sont souvent toxiques. Ils laissent des résidus, que les industriels omettent systématiquement de nous indiquer.
Les Ethanolamines
Les industriels en raffolent car ils donnent au shampoing sa texture crémeuse et moussante.
Pourtant, mélangés à certains conservateurs, les éthanolamines se décomposent en azote ; l’azote forme ensuite des nitrosamines, un composé chimique extrêmement cancérigène.
Les colorants et teintures — toujours artificiels
Un shampoing 100 % naturel a la même couleur qu’une huile de cuisson.
Comme un produit rose fuchsia est plus vendeur, les industriels ne se privent pas d’ajouter des colorants chimiques, réputés pour leur toxicité (cancer, allergies, malformations congénitales, détérioration des organes…).
Les parfums artificiels
Premièrement, un chien n’est pas censé sentir la cerise-coco. Il faut l’accepter.
Peu importe son niveau de propreté, un chien mouillé… Sentira toujours le chien mouillé !
Avec un odorat 40 fois plus développé que le nôtre, l’embaumer avec un parfum artificiel peut être très agressif pour lui.
Deuxièmement, dans les cosmétiques pour humains, la fragrance artificielle est le plus souvent responsable des réactions allergiques.
Je vous laisse imaginer les conséquences pour nos chiens, qui ont la peau bien plus sensible que la nôtre…
Mes recommandations pour un bon shampoing naturel et efficace
Difficile de s’y retrouver parmi les noms de molécules à rallonge et les appellations mensongères !
Mon conseil, si vous souhaitez acheter un shampoing pour chien le moins nocif possible, est d’en choisir un « certifié bio ».
Mais encore une fois, attention !
Certaines marques semblent avoir le label bio, avec une grosse pastille « à l’aloe vera certifié bio ». Soit, les 1 % d’aloe vera dans le shampoing sont bios, mais le reste n’est qu’un panaché de produits toxiques.
Évitez aussi tous les shampoings avec fragrances, à odeur ou couleur très prononcée.
La meilleure solution reste de fabriquer le shampoing de Médor vous-même. Ainsi, vous êtes sûr de la provenance des ingrédients.
Je vous partage ma recette préférée sur mon site internet :

Découvrir la recette de mon shampoing naturel

Vous verrez, elle est très simple. Je suis sûr que vous avez déjà la plupart des ingrédients dans votre armoire de cuisine.
PS1 : J’ai failli oublier : un mot sur la fréquence des shampoings. Pour ma part, c’est tous les trois mois, maximum ! — à moins qu’un de mes chiens ne se soit roulé dans quelque chose d’extrêmement malodorant. Il faut dire que pour ça, ce sont de vrais spécialistes. Mais passons. Même un shampoing naturel enlève une bonne partie du sébum de votre chien — le faire trop régulièrement dessèche la peau.
PS2 : Certains chiens ont une odeur naturellement très forte. Ils sentent déjà mauvais à peine leur shampoing terminé. Parfois, c’est lié à l’âge ou au poil. Le plus souvent, le problème se trouve dans l’alimentation. Une mauvaise odeur corporelle est un signe que l’alimentation de votre chien ne lui convient pas. Mange-t-il suffisamment de viandes fraiches ? Ses croquettes sont-elles sans céréales ? Sinon, c’est peut-être la cause de sa mauvaise odeur.

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Aucun commentaire

Poster un commentaire
Ajouter un commentaire
Répondre
Répondre

Copyright © CHIEN VIE ET SANTÉ 2019 - 2024. Tous droits réservés.

Site réalisé par l'agence Developr.
visa mastercard paypal apple pay google pay
  • En stock