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Grognements : faites-vous cette erreur ?

Publié le 04 Janvier 2024
Grognements : faites-vous cette erreur ?
Vous avez sûrement déjà entendu cette affirmation : “Il grogne ? C’est parce qu’il est méchant”.

Cette phrase vous paraît aberrante ? Pourtant, une majorité partage ce point de vue.
Non, ce n’est pas un acte méchant.
Un signe d’inconfort… qu’il faut respecter :
Dans l’opinion collective, un chien a peu de moyens pour s’exprimer. Battements de queue s’il est heureux ; aboiements s’il est excité ; langue pendante quand il est détendu… Et grognements quand, à l’inverse, il est en situation d’inconfort.

Selon le chien, il peut plus ou moins rapidement se sentir mal à l’aise, cela dépendra de son environnement, son caractère, mais surtout de son vécu.

Plusieurs situations peuvent mener à des grognements, par exemple :
  • Quelqu’un s’approche de son panier ;
  • Il est à proximité de quelque chose qui lui fait peur (un autre chien, un enfant, une personne habillée de manière inhabituelle…) ;
  • On le brosse – c'est le cas de Pénélope qui a horreur de ça ;
  • Il craint qu’on lui vole sa gamelle, ou son jouet, et veut le protéger.
Cette réponse est tout à fait normale.

En grognant, votre chien vous dit juste : « je ne suis pas à l’aise avec cette situation. S’il te plaît, arrête », et il faut respecter ce moyen d’expression.

Alors, pourquoi aujourd’hui le grognement est-il interprété comme de la méchanceté ?

Car, dans bien des cas, il est suivi d’une morsure.

Est-ce parce que le chien est méchant ? Non.

Le grognement est un moyen de communiquer tout à fait naturel pour le chien. La morsure, elle, ne l’est pas. Contrairement au grognement, elle peut – et doit être évitée.

Malheureusement, trop d’humains de chien commettent une erreur fatale quand leur chien grogne. Une erreur qui, à force d’être répétée, mène presque systématiquement à la morsure.
Comment agir en cas de grognement ?
Gronder un chien qui grogne : l’erreur qui mène à la morsure
À l’époque où j’écoutais encore les éducateurs traditionnels, on conseillait de « punir l’intention, pas l’action ». Ne pas attendre que le chien fasse la bêtise avant de sévir – mais donner un gros coup de collier étrangleur dès lors qu’il songeait à sortir du droit chemin.

Si on suit cette logique, un chien qui grogne sur – par exemple, un enfant, doit être immédiatement puni.

Quel message envoie-t-on alors au chien ? Lui s’est exprimé, pour dire : « je ne suis pas à l’aise avec cet enfant, s’il te plaît, fais quelque chose ».

Et vous avez réprimandé le fait d’avoir partagé sa peur. Vous avez puni le fait de s’être exprimé.

Résultat : le chien a encore plus d’appréhension vis-à-vis des enfants, qu’il associe à la punition.

Mais surtout : Médor a appris que grogner, c’est mal.

La prochaine fois, il ne préviendra pas et laissera l’enfant s’approcher de lui, sans grogner ni montrer les dents, et attendra d’être réellement en état de détresse avant de réagir.

Sa réaction sera alors de mordre sans prévenir, alors que tout le monde pensait « qu’il était pourtant gentil ».

Il en va de même avec les autres situations (autres chiens, la protection de la gamelle, du panier…)

En empêchant votre chien de s’exprimer, vous l’obligez à intérioriser son inconfort – qui ressortira sans avertissement, dans un élan d’agressivité.

Le chien sera ensuite considéré comme « méchant ». Alors qu’en réalité, personne n’a jamais pris le temps d’écouter ses besoins.
Comment bien réagir ?
Il est donc primordial de ne jamais punir un chien qui grogne.

Faut-il pour autant dédramatiser les grognements ? Ne rien faire ? Pas tout à fait. Car si votre chien grogne dès que vous le brossez, dès que vous vous approchez de sa gamelle, ou à chaque fois que vous croisez un congénère, cela devient compliqué au quotidien.
La première étape est de comprendre la cause de son grognement.
En grognant, votre chien exprime son inconfort. Quelle en est la cause ? Est-ce le chat ? Veut-il protéger son jouet ? Veut-il tout simplement qu’on le laisse tranquille ?
La deuxième étape est de travailler sur cette cause.
Une fois que vous avez compris la raison de son mal-être, il faut faire comprendre à Médor qu’il n’a pas de raison de s’inquiéter. Que la situation ne nécessite pas de s’alarmer.

Reprenons l’exemple de l’enfant, ou du chat, dont le chien a peur.

Il faut travailler par association positive. À chaque fois que Médor regarde Grosminet, donnez-lui une friandise. Dès qu’il renifle le petit Arthur, il reçoit un jouet. Quand il laisse le chat s’approcher calmement, il gagne une friandise. Et ainsi de suite.

Notons quand même : si votre chien grogne occasionnellement parce qu’il souhaite qu’on le laisse tranquille, il n’y a rien à « travailler ». Il faut accepter que votre chien n’ait pas toujours envie d’être caressé – même par vous !

Et qu’en est-il du chien qui grogne pour protéger sa gamelle ? Quand il s’approche des autres chiens ? Le principe est le même.

Privilégiez toujours une approche bienveillante, sans entrer en conflit avec votre chien. Comprendre les raisons de son inconfort et les résoudre sera toujours plus efficace que de punir un comportement naturel.

Nos chiens ont beaucoup de façons de communiquer, mais on ne les discerne pas toujours.

Signaux d'apaisements, vocalises, grognements... Et pour vous, votre chien vous parle-t-il ? N'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire

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