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Chien qui grogne : l’erreur à ne JAMAIS commettre

Publié le 03 Octobre 2019
Chien qui grogne : l’erreur à ne JAMAIS commettre
Article de Claude Lefevre, propriétaire de chien passionné et enthousiaste. « Il grogne ? C’est un chien méchant ». Cette phrase vous parait aberrante ? Pourtant, une majorité d’entre nous partage ce point de vue. Le grognement est un moyen d’exprimer son inconfort. Ce n’est pas une menace ! Un chien a peu de moyens pour s’exprimer. Battements de queue s’il est heureux ; aboiements s’il est excité ; langue pendante quand il est détendu… Et grognements quand, à l’inverse, il est en situation d’inconfort. Ces situations varient selon les chiens. Certains chiens grognent quand quelqu’un s’approche de leur panier, parce qu’ils se sentent menacés dans leur refuge. D’autres grognent quand ils sont à proximité de quelque chose qui leur fait peur – un autre chien, un enfant, une personne habillée bizarrement… Il y a des chiens qui grognent quand on les brosse. Et d’autres qui grognent pour protéger leur gamelle, ou un jouet, s’ils craignent qu’on le leur vole. Et c’est tout à fait normal ! En grognant, votre chien vous dit juste : « je ne suis pas à l’aide avec cette situation. S’il te plait, arrête ». Il faut respecter ce moyen d’expression. Alors, pourquoi aujourd’hui le grognement est-il interprété comme de la méchanceté ? Parce que souvent, le grognement est suivi d’une morsure. Est-ce parce que le chien est méchant ? Non. Le grognement est un moyen de communiquer tout à fait naturel pour le chien. La morsure, elle, ne l’est pas. Contrairement au grognement, elle peut – et doit être évitée. Malheureusement, trop de maîtres commettent une erreur fatale quand leur chien grogne. Une erreur qui, à force d’être répétée, mène presque systématiquement à la morsure. Cette erreur, bête, mais grave, est toute simple : trop de maîtres punissent les grognements de leurs chiens. Synergie anti-stress pour chiens Gronder un chien qui grogne : l’erreur qui mène à la morsure Encore aujourd'hui, les éducateurs traditionnels conseillent de « punir l’intention, pas l’action ». Ne pas attendre que le chien fasse la bêtise avant de sévir – mais donner un gros coup de collier étrangleur dès qu’il songeait même à sortir du droit chemin. Par exemple, si Médor se tend et fixe un autre chien au loin, avec l’espoir de lui sauter dessus, ces mêmes dresseurs vous conseillent de le punir avant même qu’il n’aboie en bout de laisse. Ridicule. Si on suit cette logique, un chien qui grogne sur – par exemple, un enfant, doit être immédiatement puni. Quel message envoie-t-on alors au chien ? Lui s’est exprimé, pour dire : « je ne suis pas à l’aise avec cet enfant, s’il te plait, fais quelque chose ». Et vous avez réprimandé le fait d’avoir partagé sa peur. Vous avez puni le fait de s’être exprimé. Résultat : le chien a encore plus d’appréhension vis-à-vis des enfants, qu’il associe à la punition. Mais surtout : Médor a appris que grogner, c’est mal. Prochaine fois, il ne préviendra pas. Prochaine fois, il laissera l’enfant s’approcher de lui, sans grogner ; sans montrer les dents. Prochaine fois, il attendra d’être réellement en état de détresse avant de réagir. Il risque alors de mordre sans prévenir, alors que tout le monde pensait « qu’il était pourtant gentil ». Il en va de même avec les autres chiens, la protection de la gamelle, du panier… En empêchant votre chien de s’exprimer, vous l’obligez à intérioriser son inconfort – qui ressortira sans avertissements, dans un élan d’agressivité. Le chien sera ensuite considéré comme « méchant ». Alors qu’en réalité, personne n’a jamais pris le temps d’écouter ses besoins. Comment faire si mon chien grogne ? Il est donc primordial de ne jamais punir un chien qui grogne. Faut-il pour autant dédramatiser les grognements ? Ne rien faire ? Pas tout à fait. Car si votre chien grogne dès que vous le brossez, dès que vous vous approchez de sa gamelle, ou à chaque fois que vous croisez un congénère, cela devient compliqué au quotidien. Première étape : comprendre la cause de son grognement En grognant, votre chien exprime son inconfort. Quelle en est la cause ? Est-ce le chat ? Veut-il protéger son jouet ? Veut-il tout simplement qu’on le laisse tranquille ? Deuxième étape : travailler la cause du grognement Une fois que vous avez compris la raison de son mal-être, il faut faire comprendre à Médor qu’il n’a pas de raison de s’inquiéter. Que la situation ne nécessite pas de s’alarmer. Reprenons l’exemple de l’enfant, ou du chat, dont le chien a peur. Il faut travailler par association positive. À chaque fois que Médor regarde Grosminet, donnez-lui une friandise. Dès qu’il renifle le petit Arthur, il reçoit un jouet. Quand il laisse le chat s’approcher calmement, il gagne un morceau de knacki. Etc. Notons quand même : si votre chien grogne occasionnellement parce qu’il souhaite qu’on le laisse tranquille, il n’y a rien à « travailler ». Il faut accepter que votre chien n’ait pas toujours envie d’être caressé – même par vous ! Et qu’en est-il du chien qui grogne pour protéger sa gamelle ? Quand il s’approche des autres chiens ? Le principe est le même. Privilégiez toujours une approche bienveillante, sans entrer en conflit avec votre chien. Comprendre les raisons de son inconfort et les résoudre sera toujours plus efficace que punir bêtement un comportement naturel. Si vous avez eu affaire à un chien qui grognait, et avez réussi à faire cesser ce problème de manière bienveillante, n'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire. Et si cet article vous a plu, partagez-le. C'est ainsi que l'éducation bienveillante gagne du terrain !
 

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