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Comment habituer un chien qui a peur

Publié le 26 Mai 2020
Comment habituer un chien qui a peur

« Je ne comprends pas pourquoi il n’aime pas les autres chiens, pourtant, il en côtoie depuis tout petit ! »

« Il a peur des enfants, alors qu’il a toujours été en contact avec mes neveux, c’est à ne rien comprendre. »

« Il déteste mes voisins, qu’il croise tous les jours ! Je pensais qu’à force, il s’y serait habitué, non ? ».

Ce type de témoignage est très fréquent. Il est dû à une idée reçue bien ancrée :

Confronter un chien à ce qui l’effraie n’est pas une solution !

Certaines choses mettent nos chiens mal à l’aise, sans qu’on sache trop pourquoi.

Pour certains, il s’agira d'enfants. Pour d’autres, les hommes avec des cannes. Certains auront peur des autres chiens, et d’autres des bruits de moteur.

Le plus souvent, le premier réflexe du maître est de confronter son chien à ce stimulus effrayant, pour qu’il s’y « habitue ».

À force de se faire tripoter par des enfants, il va bien finir par aimer ça, non ?

À force de croiser des hommes avec de grands chapeaux, il va s’y habituer et ne plus en avoir peur, n’est-ce pas ?

Hélas, l’éducation d’un chien demande un peu plus d’effort !

C’est comme si vous aviez peur des araignées, et qu’on vous enfermait dans une pièce minuscule, avec des centaines de mygales. En ressortiriez-vous « guéri » ? Serait-ce une expérience agréable ? J’en doute. C’est la même chose pour nos chiens.

Chaque interaction avec un stimulus « effrayant » doit être positive

Forcer son chien à interagir avec ce qui l’effraie ne va pas l’y habituer. Au contraire : il risque d’en sortir encore plus traumatisé.

Prenons l’exemple des enfants. Si votre chien en a peur, le forcer à entrer en contact avec des petits qui s’amusent à lui tirer les oreilles n’est clairement pas une bonne idée. À vrai dire, elle est même exceptionnellement mauvaise !

Le secret, pour que votre chien apprécie les enfants, est que chaque interaction avec eux soit agréable pour lui. À chaque fois qu’il est en contact avec un enfant, cela doit lui amener quelque chose de positif.

Idem pour le chien qui a peur des moteurs ; qui s’attaque à ses congénères ; ou qui aboie sur vos voisins.

Si dès qu'il est en contact avec un de ces stimuli :

  • Il est tétanisé ;
  • Il réagit par la fuite, en aboyant, ou en montrant des signes d’agressivité…

Son comportement de peur va se renforcer. Votre chien se conditionne à réagir de la même manière, à chaque fois qu’il est confronté au stimulus. Un vrai cercle vicieux.

Si, à l’inverse :

  • Dès qu'il s’approche d’un enfant, il reçoit une friandise ;
  • Quand une voiture passe à côté, on lui propose un jeu de balle ;
  • Tous les hommes avec des cannes et de grands chapeaux ont des morceaux de fromage dans leurs poches, qu’ils distribuent généreusement…

… peu à peu votre chien va faire des associations positives.

Enfant = friandise. Voiture = balle. Étranger = fromage. Plus de raison d’avoir peur !

Voici comment mes chiens ont adopté mes voisins

Mon jardin et celui de mes voisins sont séparés par un muret d’un mètre de hauteur. Mes trois chiens pourraient aisément sauter par-dessus. C’est d’ailleurs ce qui a failli se passer la première fois que Pénélope, Maki et Merlin les ont aperçus.

Surpris de voir des étrangers si proches de « leur territoire », mes trois terreurs se sont jetées sur le muret en aboyant, tous crocs dehors.

J’avais terriblement honte, et mes voisins n’étaient pas rassurés.

Plutôt que de gronder mes chiens, j’ai entamé la discussion avec mes voisins, et je leur ai demandé de l’aide. Je leur ai confié un pot de confiture rempli de friandises. À chaque fois qu’ils apercevaient mes chiens dans le jardin, peu importe leur attitude, ils ont distribué ces friandises.

Croyez-moi : en moins d’une semaine, mes chiens avaient adopté mes voisins ! Ils auraient pu venir dormir dans leurs paniers, ils n’auraient rien dit !

Si votre chien présente un inconfort face à quelque chose qui l’effraie : ne forcez pas le contact. La clef pour l’apaiser est de faire des associations positives.

Allez au rythme de votre chien, en gardant une grande distance avec le stimulus au début.

Soyez généreux dans les récompenses : même un regard vers le stimulus doit être récompensé.

Soyez patient. Peu à peu, vous parviendrez à désensibiliser votre chien à ce qui l’effraie.

 

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